Pour 100 à 120 pièces environ, en fonction de la grosseur des marrons :
INGREDIENTS
1 kilo de pâte de marrons confits (Clément Faugier : sur le web)
(on peut remplacer la pâte de marron par le même poids de marrons glacés écrasés au moulin à légumes mais le coût en est plus élevé) voire de la farine de châtaigne cuite avec son poids en eau (environ) jusqu'à consistance souhaitée (500 g de farine de châtaigne + 500 g d'eau) -
80 gr de rhum brun
2 gousses de vanile
120 gr de sirop de glucose
200 gr de beurre de cacao
Enrobage :
Chocolat de couverture noire et couverture lactée en quantité suffisante
MISE EN OEUVRE RECETTE :
Gratter les gousses de vanille et les faire macérer dans le rhum pendant environ 30 minutes -
Mélanger progressivement au batteur (vitesse 1), la pâte de marron avec le rhum vanillé, le beurre de cacao fondu et tiède et le sirop de glucose.
Obtenir une pâte homogène.
Abaisser la pâte à 1 cm entre 2 règles sur une hauteur de 1 cm environ et détailler à l'emporte pièce rond de la taille souhaitée ou réaliser des petites boules de 3 cm de diamètre environ.
Pincer les boules ou les disques à une extrémité et laisser croûter jusqu'au lendemain.
ENROBAGE
On peut tremper les intérieurs dans de la couverture au point à l'aide d'une fourchette ou d'une bague à tremper mais pour obtenir cet aspect particulier du marron, il est nécessaire de tremper en utilisant des petites broches réalisées avec du fil de fer tordu aux 2 extrémités :
Quand l'appareil a correctement durci et qu'il est suffisamment ferme, procéder à l'enrobage en trempant les marrons dans la couverture noire à l'aide des petites broches (bien vérifier la bonne tenue de l'intérieur sur la broche, sinon laisser durcir un peu plus longtemps) -
Les intérieurs sont trempés aux 4/5 èmes et la broche est suspendue sur un petit support afin que le chocolat coule en formant la pointe du marron -
Quand la couverture a cristallisé, retirer les broches et tremper le fond des marrons (côté rond) dans de la couverture lactée préalablement mise au point.
Entreposer à température ambiante (18 degrés environ) jusqu'à dégustation
Ce sera 1 des 2 bûches de cette année ! L'occasion d'utiliser le nouveau moule "bûche lumière" de Silikomart -
Pour le chemisage du moule :
120 g de chocolat blanc (ici chocolat de couverture 34% de MG, "Zéphyr" de Barry)
12 g d'huile de tournesol
L'utilisation d'huile neutre dans le chocolat permet de liquéfier facilement le chocolat s'il ne s'agit pas d'un chocolat de couverture et de donner un aspect brillant à un chocolat moulé sur un moule mat -
Pour le biscuit :
2 oeufs moyens
35 g (25 + 10) de sucre
25 g d'amandes poudre préalablement torréfiée
25 g de farine
1 pincée de sel
Pour la mousse champagne :
175 g Champagne (ou autre pétillant : Clairette, Crémant ...)
10 g Jus de citron
5 Jaunes d’oeufs
75 g Sucre
3,5 Feuilles de gélatine trempées et pressées
300 g de Crème fouettée (crème fraîche entière liquide > 30% MG)
Pour l'insert framboise :
100 g de framboises surgelées (ou fraîches)
25 g de sucre (cristal ou morceaux)
100 g de pulpe de framboise
2 feuilles de gélatine
Décor au choix (ici chantilly, décor chocolat dressé au cornet, décor en sucre)
Spray velours blanc (beurre de cacao non coloré) -
MISE EN OEUVRE :
Confectionner l'Insert à la framboise :
Mettre la gélatine à réhydrater dans une grande quantité d'eau froide pendant 10 minutes environ -
Dans une casserole, chauffer (pour le fondre) le sucre avec la pulpe de framboise, jusqu'à environ 60° C -
Ajouter la gélatine réhydratée et pressée et bien mélanger - Laisser tiédir à 25° C, puis ajouter les framboises -
Couler dans un moule chemisé de film alimentaire ou de papier sulfurisé (ce sera plus facile à démouler) de dimensions 19 x 6 x 2 cm (réserver environ 1,5 cuillère à soupe de pulpe pour confectionner les flammes)
Congeler -
CHEMISAGE DU MOULE
Dans un saladier mélanger l'huile avec le chocolat blanc -
Fondre au bain-marie à 45°, laisser tiédir à environ 30°C puis enduire les parois du moule, au pinceau - Il n'est pas absolument nécessaire de mettre le chocolat au point puisque l'entremet sera ensuite congelé -
Confectionner le biscuit amandes
Le biscuit servira de socle à la buche -
Clarifier les œufs,
Dans un saladier, blanchir les jaunes avec 15 g de sucre, ajouter la farine et la poudre d'amande torréfiée -
Dans un second récipient, foisonner les blancs avec une pincée de sel, les soutenir avec le sucre restant
Mélanger les 2 masses -
Dresser à a poche un rectangle de 24 x 10 cm (qui servira de socle à la buche) environ et cuire à la couleur dans un four préchauffé à 180° C -
Réaliser la mousse champagne :
Mettre la gélatine à tremper dans un saladier d'eau froide -
Foisonner la crème et réserver -
Blanchir les jaunes avec le sucre -
Porter le champagne à ébullition avec le jus de citron, puis le verser en filet sur les jaunes blanchis avec le sucre, cuire à 85° (comme une crème anglaise), ajouter la gélatine réhydratée puis refroidir rapidement à 30° dans un bain froid en fouettant -
Quand l'appareil est à 30°, ajouter la crème fouettée et dresser aussitôt dans le moule chemisé de chocolat blanc (aux 2/3 environ car il faut ajouter l'insert framboise)
Ajouter l'insert framboise, appuyer légèrement pour le faire pénétrer dans la mousse champagne, et niveler le niveau de la mousse à la spatule - Congeler -
Réaliser les flammes des bougies avec le moule spécial rempli avec le reste d'appareil framboise - Congeler -
Finition :
Entreposer pendant 2 heures la bombe de spray velours dans un endroit tiède (+/- 25° C)
Sortir l'entremet du congélateur et le démouler - Le poser sur le biscuit -
Parer le biscuit (couper les bords au couteau, aux dimensions de l'entremet)
Pulvériser le spray velours sur l'entremet congelé - Démouler les flammes et les poser sur l'entremet -
Poser l'entremet sur le plat de service et terminer le décor au choix (ici chantilly, décor chocolat dressé au cornet, décor en sucre)
Un assemblage original de 2 textures pour une même couronne : Une brioche classique pour le moelleux surmontée d'une brioche feuilletée pour le croustillant -
INGREDIENTS POUR 1 BRIOCHE (Moule de 26 cm)
300 g de farine T45
200 g de farine T65
300 g de beurre doux (2 x 125 g = 250 g de beurre assez ferme + 50 g de beurre pommade )
225 g d'oeufs entiers
75 g de sucre poudre
125 g de lait
22 g de levure fraîche de boulanger (1/2 paquet)
5 g d'épices à pain d'épices (1 cuillère à café)
150 g d'orange confite hachée
1 cuillère à soupe de vanille liquide
10 g de sel
1 fève (facultatif)
MISE EN OEUVRE
Confectionner les 2 pâtes à brioche simultanément :
Tiédir le lait dans une casserole et y dissoudre la levure - Laisser reposer 5 minutes -
Dans un saladier, battre les oeufs en omelette avec le sucre, le sel, la vanille et les épices -
Dans la cuve du batteur, mettre la levure délayée, ajouter les farines, 50 g de beurre pommade puis verser les oeufs battus -
Mélanger en vitesse lente jusqu'à ce que la pâte se détache de la paroi de la cuve -
Partager la pâte en 2 pâtons de même poids -
Filmer un premier pâton et l'entreposer au réfrigérateur -
Brioche classique :
Déposer le second pâton dans la cuve du batteur, ajouter 125 g de beurre assez ferme et mélanger en vitesse moyenne jusqu'à l'obtention d'un mélange homogène -
Filmer la cuve et mettre à pousser pendant environ 2 heures dans un endroit tiède jusqu'à ce qu'elle double de volume -
Quand la pâte a doublé de volume, rompre la pâte, ajouter les dès d'oranges confites, la fève (facultatif), filmer et mettre au frigo -
Brioche feuilletée :
Au bout de 2 heures, ressortir le premier pâton du frigo, le poser sur le plan de travail et l'abaisser en carré de 30 x 30 cm, au rouleau -
Disposer le beurre restant (125 g), assez ferme, au centre du pâton.
Replier la pâte sur le beurre - Le beurre doit être complètement enveloppé par la pâte afin qu'il ne s'échappe pas pendant le laminage -
Etendre la pâte en 1 long rectangle d'environ 50 cm de long, la plier en portefeuille, la tourner d'1/4 de tour puis l'allonger à nouveau et la plier en 3 - La pâte est alors à 2 tours -
L'entreposer au réfrigérateur pendant 20 minutes environ -
Au bout de 20 minutes, recommencer la même opération en ne donnant que 3 plis (au lieu de 4 à la pâte, pour le 1er tour) - La pâte est alors à "4 tours" -
Remettre au frigo 1/2 heure puis redonner 1 tour supplémentaire. La pâte est prête : la conserver au frigo, filmée, jusqu'à son utilisation -
Le lendemain, sortir les 2 pâtons du frigo -
Brioche classique :
Dégazer le pâton de brioche classique aux oranges, l'étendre au rouleau et réaliser un disque de 26 cm qui sera placé au fond d'un moule ou d'un cercle à pâtisserie chemisé de papier cuisson beurré -
Aménager une ouverture de 10 cm dans le centre du disque et y placer une boite de conserve (ou un cercle) chemisé(e) de papier sulfurisé -
Brioche feuilletée :
Allonger le pâton en 1 rectangle de 10 cm x 50 cm et découper 2 bandes de 5 cm de large -
Les disposer en "vague", à l'intérieur du cercle, sur le pâton de brioche classique -
Laisser pousser environ 2 heures dans un endroit tiède (26°)
Cuire environ 30 à 35 minutes dans un four préchauffé à 200°
Pendant que la brioche cuit préparer un sirop de glaçage en portant à ébullition 40 g d'eau avec 75 g de sucre -
2 minutes avant la fin de la cuisson, glacer la brioche et remettre au four pour fixer -
Décorer de fruits confits (oranges, bigarreaux, angélique, poires, ...) et sucre gros grains -
Voilà une recette professionnelle et de saison que j'ai servie des centaines de fois lorsque j'avais mon restaurant, en Normandie.
Elle peut être préparée à l'avance et servie au fur et à mesure de l'arrivée des convives ou des clients.
Son mode de cuisson préserve son onctuosité.
Surtout la respecter à la lettre !!!
Pour 4 personnes
750 g de pommes de terre à gratin (chair fondante)
25 cl de lait entier
25 cl de crème fraîche
1 gousse d'ail
Sel, poivre
1 pincée de muscade moulue
40 g de beurre
MISE EN OEUVRE
1 Peler les pommes de terre mais ne pas les laver.
2 Les couper en rondelles de 3 mm environ.
3 Les essuyer dans un torchon mais ne pas les laver.
Les saler et les poivrer (10 g de sel environ et 3 à 4 tours de moulin à poivre) et les masser légèrement avec la main pour faire pénétrer le sel et le poivre.
4 Dans une casserole à fond épais, mettre le lait puis ajouter les pommes de terre.
Porter à ébullition, baisser le feu et couvrir.
Laisser cuire très doucement pendant 10 minutes.
5 Au bout de 10 minutes de cuisson, ajouter la crème fraîche et la pointe de muscade râpée.
Continuer de cuire pendant 20 minutes, à très petits bouillons, à découvert. Surveiller la cuisson afin que les pommes de terre n'attachent pas, éventuellement, si vous utilisez de la crème double.
6 Frotter 4 caquelons avec la gousse d'ail.
A l'écumoire, remplir les ramequins de pommes de terre, couvrir avec un peu de la crème de cuisson et disposer, en les répartissant, les 40 g de beurre (environ 10 g par caquelon).
Finir de cuire et dorer les gratins au four (thermostat 7, 200°C environ), au bain-marie.
Pour des services successifs, il suffit de conserver les pommes de terre dans la casserole et les sortir et les gratiner à la demande.
Les gratins ne seront jamais secs.
Servir très chaud.
Pour finir... Le fromage n'est pas indispensable. Les amylases de la fécule vont faire tourner la crème et lui conférer un léger goût de fromage à la cuisson, perceptible à la dégustation.
NB : Il est, bien entendu, possible, préalablement à son ajout, de parfumer le lait en y faisant infuser thym, marjolaine, coriandre, etc ... selon le goût de chacun -
Infuser dans le lait chaud 15 minutes puis chinoiser avant ajout afin de ne pas trouver de grains, branches ou autres, dans le gratin.
Sur la maison ci-dessus, les décors en glace royale ont été réalisés par nos petits enfants -
Laissez les enfants décorer la maison, ils adorent.
INGREDIENTS POUR 1 MAISON
Pâte à biscuit
500 g de farine
20 g de levure chimique
15 g de mélange d'épices à pain d'épices
50 g de lait
250 g de miel liquide
250 g de sucre
125 g de beurre doux
2 zestes de citrons jaunes
1 cuillère à café d'arome orange
2 œufs moyens
1 pincée de sel
Pour la glace royale :
1 blanc d'œuf moyen
200 g de sucre glace environ (en fonction de la grosseur du blanc d'œuf)
1 peu de jus de citron
Pour la dorure :
1 jaune d'oeuf battu avec 3 cuillères à soupe de lait.
Pour le collage :
Sirop de glucose
Colorants alimentaires (facultatif)
MISE EN OEUVRE
Râper finement les zestes de citron -
Dans la cuve du batteur, mélanger ensemble la farine, la levure, les épices, les zestes râpés -
Dans une casserole, chauffer jusqu'à frémissement, ensemble, le beurre, le lait, le sucre, le miel, l'arome orange, le sel. - Laisser tiédir jusqu'à 25 degrés environ puis mélanger à la farine -
Ajouter ensuite les oeufs prélablement battus en omelette.
Quand le mélange est homogène, le filmer et l'entreposer au réfrigérateur 2 heures environ pour que la pâte se raffermisse-
CONFECTION DE LA MAISON :
Pendant que la pâte est au frigo, dessiner les pièces de la maison sur un carton fort.
Découper les gabarits de carton.
Etendre la pâte au rouleau sur une hauteur de 5 mm environ en fleurant la surface de travail avec un peu de farine (on peut s'aider de règles comme gabarit) -
Découper les formes souhaitées à l'aide des gabarits et les poser sur une plaque de cuisson recouverte d'un papier sulfurisé - Les tuiles du toit sont formées par pression d'une douille sur la pâte.
Prévoir également un disque de pâte pour y coller la maison terminée.
Fouetter ensemble le jaune d'œuf et le lait et dorer toutes les pièces au pinceau -
Cuire 25 minutes dans un four préchauffé à 150 degrés -
Laisser complètement refroidir sur grille (la pâte durcit en refroidissant) -
Quand les pièces sont froides, les frotter légèrement sur une râpe pour les ébarber et faciliter l'assemblage.
Les enduire légèrement de sirop de glucose et procéder au collage - Laisser sécher jusqu'au lendemain.
Au fouet, mélanger le blanc d'œuf, le sucre glace (préalablement tamisé) et quelques gouttes de jus de citron - Obtenir un appareil souple, mais non coulant, sans grumeaux -
Pour la neige du toit, on peut rendre la glace royale "nappante" en ajoutant un peu de blanc d'oeuf -
La glace royale se conserve au réfrigérateur, filmée au contact. Il peut être nécessaire de l'assouplir par quelques coups de fouet avant de l'utiliser.
Décorer la maison (ou laisser les enfants le faire) à l'aide d'une poche à douille ou d'un cornet.
Les tuiles sont réalisées par pression sur la pâte avec la grande ouverture d'une douille
Sur cette maison, les décors en glace royale ont été réalisés par nos petits enfants - Pour réaliser la neige du toit, ajouter un peu de blanc d'oeuf pour assouplir la glace royale et la rendre nappante voire coulante -
Une variante : Les décors ont été réalisés avec des colorants alimentaires et peints sur la glace royale, une fois sèche - On trouve de nombreux modèles de décors de Noël sur le net -
La mise au point du chocolat fait partie des questions récurrentes que l'on me pose -
Une bonne raison, à l'occasion de l'approche de Noël, de rappeler les différentes techniques à notre disposition pour travailler correctement cette fabuleuse matière.
Chauffé et fondu à 50 degrés, le chocolat est complètement déstructuré, comme le serait une mayonnaise qui aurait tourné.
Si on le refroidit sans prendre la précaution préalable de le « mettre au point », il sera terreux, friable, terne.
Utilisé ainsi, il collera au moule. Pour le démouler, vous casserez le moule mais vous ne décollerez pas le chocolat.
Pourquoi et comment obtenir un chocolat parfaitement mis au point ?
Quelques mots de technologie !
Le principe de la mise au point est lié à la structure moléculaire du beurre de cacao.
Le beurre de cacao est un ensemble de 6 huiles dont chacune est constituée d'un cristal de nature différente –
Chaque type de cristal a ses caractéristiques physiques propres, mais, de tous les cristaux, un seul type possède la faculté de se rétracter en refroidissant : c'est le cristal codifié "béta prime". Il s'avère également que, seul, ce cristal a un point de cristallisation à 27 degrés (il durcit à cette température) alors que les autres ont un point de cristallisation inférieur, à 25 degrés -
La technique de la mise au point (ou précristallisation) va donc consister à monter en température et chauffer suffisamment le chocolat pour être sûr de fondre tous les cristaux de toutes natures ( en chauffant la masse de chocolat à 50 degrés environ), puis la redescendre rapidement à 27 degrés (mais surtout pas en dessous) pour ne l’ensemencer uniquement qu’en "bons cristaux" en cristaux béta prime, et pas à une température inférieure pour ne pas créer de cristaux autres, qui ne se rétracteraient pas.
On remonte ensuite légèrement le chocolat pour le fluidifier, sans le déstructurer, en le réchauffant à 31/32 degrés maxi.
Réalisée dans ces conditions, la mise au point de la couverture permettra d'obtenir un chocolat parfaitement brillant et cassant, se décollant facilement du moule
Les chocolatiers professionnels utilisent des "tempéreuses" qui réalisent, seules, en automatique, les opérations qui suivent !
LA FONTE : La fonte se fait au bain-marie, directement sur le feu et peut se faire au micro-onde ou dans un four traditionnel.
La fonte au four traditionnel :
- C'est la façon la plus simple, mais la plus longue, pour fondre le chocolat - Celui-ci est versé dans un saladier
placé dans un four préchauffé à la température souhaitée (50 ou 45°) le temps nécessaire à sa fonte totale (1 heure environ) - Quand on disose d'un peu de temps, cette méthode permet de faire d'autres activités (comme de préparer plan de travail et intérieurs à tremper) en attendant la fonte totale -
La fonte au bain-marie :
-Le récipient contenant le chocolat haché est posé sur une casserole d’eau frémissante (pas bouillante) – En aucun cas le récipient doit être en contact avec l’eau.
-Le chocolat est fondu à 50/55 degrés pour le chocolat noir, 45/50 degrés pour le chocolat au lait, le blanc ou le chocolat coloré.
-Une fonte à une température plus élevée pourrait entrainer le sablage du chocolat et son épaississement.
NB : Chauffé à une température trop élevée, le lait en poudre contenu dans le chocolat blanc et le chocolat au lait "brûle" ce qui rend le chocolat pâteux, voire granuleux, et impossible à fondre correctement - Pour des petites quantités de chocolat blanc et le chocolat au lait, j'ai l'habitude de chauffer mon récipient au bain-marie, et, hors du feu, de verser le chocolat haché finement et de le fondre doucement en le remuant, ce qui donne d'exellents résultats -
Pour des quantités plus importantes, je chauffe mon récipient en le posant sur une casserole d'eau que je porte à ébullition, j'éteins le feu puis, récipient toujours sur la casserole, verse le chocolat dans le récipient, en remuant constamment jusqu'à fonte totale.
La fonte directe :
Très peu utilisée, elle consiste à verser le chocolat haché dans une casserole puis à fondre le chocolat sur feu très doux jusqu'à la température d'utilisation - Cette pratique demande une grande expérience et une attention constante avec un grand risque de brûler le chocolat - Certains chocolatiers laissent leur chocolat à fondre en étuve réglée à 34/35° toute une nuit avant de l'utiliser -
La fonte au micro-onde :
-Le chocolat haché est mis dans un récipient lui-même placé dans le micro-onde.
-On fait chauffer quelques instants et on vérifie régulièrement la fonte, en remuant le chocolat, jusqu’à que tout le chocolat soit fondu mais surtout pas brulé.
C'est la meilleure technique de fonte du chocolat blanc -
LES DIFFERENTS PROCEDES DE MISE AU POINT (on dit aussi « tablage », « tempérage » ou « pré-cristallisation »)
5 procédés différents sont utilisés par les professionnels (quand ils n'utilisent pas de tempéreuses automatiques):
1)Premier procédé : Tablage
-La totalité (voire une partie) du chocolat est versée sur le marbre (table de travail) et remuée, jusqu’à ce qu’elle descende à 27 degrés, avec une palette et un triangle.
-Le chocolat à 27 degrés est remis dans le récipient, mélangé à celui se trouvant dans le récipient et l’opération est répétée jusqu’à ce que tout le chocolat soit à 27 degrés –
-A 27 degrés, le chocolat épaissit. On dit qu’il "vaseline".
-Le chocolat est ensuite légèrement réchauffé et fluidifié, en posant le récipient sur la casserole d’eau chaude, jusqu’à 31/32 degrés pour pouvoir être utilisé plus facilement. Avec l'habitude, quelques minutes suffisent - C'est mon mode de mise au point préféré.
oNB : A 32 degrés, si on trempe le revers d'un doigt dans le chocolat, ce dernier ne laisse ni impression de froid ni impression de chaud car c’est la température extérieure du corps humain – Il faut un peu d’habitude pour vérifier la correcte mise au point de cette façon là et la sagesse est tout de même de vérifier la température avec un thermomètre car notre "thermomètre interne" peut varier en fonction de la température de la pièce de travail.
2)Second procédé : Refroidissement au bain-marie froid
-Le récipient contenant le chocolat est posé dans un bain-marie froid et l’ensemble est remué jusqu’à ce qu’il soit redescendu à 27 degrés.
-Le récipient est ensuite posé sur la casserole d’eau chaude et remonté à 31/32 degrés comme ci-dessus.
Le procédé est rapide et pratique pour de petites quantités de chocolat - Avec l'habitude, quelques minutes suffisent -
3)Troisième procédé : Ensemencement
-Seule la moitié du chocolat est fondue au bain-marie. L’autre moitié, finement hachée, est ajoutée, hors du feu, au chocolat fondu qui redescend ainsi à 27 degrés –
-Le tout est ensuite remonté comme ci-dessus.
4) Quatrième procédé :
- Le chocolat haché est versé dans une casserole et très doucement réchauffé sur
feu très doux jusqu'à sa température d'utilisation - Cette façon de faire, facile à mettre
en oeuvre, est difficile à maîtriser et demande une certaine habitude et une attention
constante -
5)Dernier procédé :
-Le chocolat est fondu au bain-marie comme ci-dessus.
-On laisse refroidir le chocolat jusqu’à à 34-35°C pour le noir ou 33-34°C pour le lait, blanc ou coloré.
-On joute 1% de beurre de cacao MYCRYO® (cacao Barry) soit 1g pour 1oo g de chocolat
- Quand le chocolat arrive à la température idéale, 31-32°C pour le chocolat noir ou 29-30°C pour le lait, blanc ou coloré, on peut l'utiliser.
Cette dernière méthode est, celle que j’utilise le plus souvent, pour son côté pratique (bien que je préfère le tablage, pour des quantités importantes) -
Le chocolat a une parfaite fluidité, est parfaitement mis au point, peut être travaillé beaucoup plus longtemps et ne salit pratiquement pas de matériel.
Il arrive que le beurre de cacao présente des grains grossiers qui ont du mal à fondre correctement - On peut soit tamiser très finement le beurre Mycryo avant de l'incorporer soit utiliser un mixer plongeant pour homogénéiser le chocolat (méthode Michalak)
oAfin d’utiliser le chocolat plus longtemps, maintenez-le à 31-32°C pour le noir ou 29-30°C pour le lait, blanc ou coloré en posant le récipient sur un bain-marie tiède ou une légère source de chaleur – Le mieux, bien entenu, est d'utiliser une trempeuse (bain-marie) professionnelle ou un bain-marie électrique, -
Personnellement j'utilise tout simplement un cuit-vapeur correctement réglé, dans lequel je pose mon saladier de chocolat. (température de l'eau vérifiée scrupuleusement)
oTempératures idéales : noir : Fonte à 45/50, tempérage à 27/28, utilisation à 31/32. Lait : fonte 45/50, tempérage, 25 ; utilisation 30. Blanc et colorés : Fonte 40/45, tempérage 25, utilisation028/ 29.
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